Général en second Anthony MacAuliffe 101st division aéroportée américaine.
Né en 1898 à Washington DC le jeune Anthony commence par étudier à l'université West Virginia University entre 1916-1917. En 1918 il sort de l'académie militaire de West Point avec le grade de sous-lieutenant. Lors du débarquement allié en Normandie, il commande l'artillerie divisionaire de la 101e Division aéroportée américaine. Quelques jours après le 6 juin 1944, le poste de commandant en second de la division lui est confié, pour remplacer le général Don Pratt tué lors de son arrivée en Normandie.
En septembre 1944, il participe à l'invasion de la Hollande où il arrive à bord d'un planeur. Lors de la bataille des Ardennes en décembre 1944, il assure l'intérim à la tête de la division, pour remplacer son chef Maxwell Taylor qui doit assister à une réunion de commandement aux Etats-Unis. La division surprise par l'offensive allemande se retrouve encerclée dans la ville de Bastogne. Le général allemand Heinrich Freiherr von Lüttwitz envoie une proposition de reddition, aux Américains de Bastogne. McAuliffe lui renvoya la fameuse réplique << Nuts! >> (des clous!)*. La 101st division réussi à repousser les contre-attaques allemandes, jusqu'à l'arrivée des renforts. Pour sa résistance, il fut décoré le 30 décembre 1944, par le général George Patton de la Distinguished Service Cross, suivie un peu plus tard de la Distinguished Service Medal.
Après la bataille des Ardennes, Anthony McAuliffe, reçoit le commandement de la 103rd division d'infanterie de la VIIe Armée américaine du 15 janvier à juillet 1945. après la guerre il va occuper plusieurs postes militaires dont celui de Chief Chemical Officer Of The Army Chemical Corps. En 1953, il retourne en Europe, pour commander la 7th Armée américaine, puis comme commandant en chef de l'Armée américaine en 1955. Le 1er mars 1955, Anthony McAuliffe est promu général 4 étoiles.
Il prend sa retraite en 1956 et travaille pour la société American Cyanamid Corporation de 1956 à 1963., en tant que chef du personnel. entre 1960 et 1963, l'ancien militaire devient aussi le président de la Commission de la défense civile de l'Etat de New-York. Il s'installe dans le Marynland, où il s'éteint le 11 aout 1975 à l'âge de 78 ans. et est enterré au cimetière d'Arligton reposant auprès sa femme et ses enfants.
* Le 22 décembre 1944, le général von Lüttwitz envoya cet ultimatum à McAuliffe:
<< Au Commandement américain de la ville assiègée de Bastogne.
L'issue de la guerre est en train de changer. Cette fois-ci, les troupes américaines dans et aux alentours de Bastogne ont été encerclées par des unités allemandes mieux armées. Un nombre supérieur d'unités allemandes ont traversé l'Ourthé, près de d'Ortheuville, ont pris Marche et Saint-Hubert en traversant Hompré, Sibert et Tillet. Libramont est aux mains des troupes allemandes.
Il existe une seule possibilité de sauver les troupes américaines de l'annihilation totale: c'est la réddition honorable de la ville assiègée. Une durée de deux heures sera accordée à partir de la remise de cette note, pour vous laisser quelques instants de réflexion.
Si cette proposition devait être rejétée, un Corps d'artillerie allemand et six bataillons lourds A.A. se tiennent prêt à annihiler les troupes américaines dans et aux alentours de Bastogne. L'ordre de tirer sera donné immédiatement après ce délai de deux heures.
Toutes ces pertes civiles sévères causées par les tirs d'artillerie ne correspondraient pas avec l'humanité américaine bien connue.
Le Commandement allemand >>.
D'après certains récits, quand McAuliffe fut informé de la demande de reddition allemande, il dit: " Aw nuts!" (Oh, des clous!). en cherchant à écrire une réponse officielle, le lieutenant-colonel Kinnard suggéra que cette première remarque résumait bien la situation. Les autres marquèrent leur accord. La réponse officielle tint donc en ces mots:
<< Au Commandement allemand
NUTS !
Le Commandement américain >>.
Ce message fut taper et remis par le colonel Harper et le major Jones à la délégation allemande. Harper devait expliquer le sens de cet unique mot aux Allemands.
Depuis 1944, un square McAuliffe avec son buste à été érigé à Bastogne.
Brigadier-général Anthony MacAuliffe ( Photo US Signal Corps).