Le major Tim Roseveare du 3rd Parachute Squadron Royal Engineer de la 6th Airborne britannique se prépare pour sa mission de destruction du pont routier de Troarn. Il ne dispose que d'une jeep médicale et d'une remorque contenant 900 kilos de plastic et 45 charges d'explosif qu'un planeur vient d'apporter. Le véhicule prend alors la route, le major Roseveare monte dans l'attelage jeep-remorque, accompagné d'un lieutenant et de sept hommes. Tous les neufs sont juchés sur les explosifs placées dans l'attelage . En guise de défense, les hommes de se groupe sont armés de fusils-mitrailleurs Bren Guns et de 5 pistolets-mitrailleurs Sten Guns. L'attelage roule lentement à travers le bois, puis une barricade de barbelés barre la route, une sentinelle est repérée et aussitôt éliminée. Il faut 15 minutes pour se débarrasser de la barricade, et la jeep passe enfin. Deux éclaireurs partent en reconnaissance pour vérifier le carrefour. ils font l'erreur d'abattre un cycliste allemand avec les Sten Guns, plutôt qu'au poignard. L'alerte est donnée dans Troarn. La jeep sans parebrise hérissée d'armes brandies par les hommes va alors foncer à vive allure vers Troarn. Le sapeur Peachey est installé dans la remorque tenant un FM Bren couvre l'arrière. C'est une folle chevauchée qui commence dans la rue principale du village, la jeep plafonne à 50 km/h. Des grèles de balles encadrent l'attelage rebondissent sur le métal sans toucher les explosifs. Les hommes armés de Sten vident chargeurs sur chargeurs et Peachey mitraille d'un feu d'enfer à l'arrière. En arrivant dans la descente vers le pont la jeep accélère et la lourde remorque zigzague évitant les balles. Mais soudain Peachey n'est plus là il à été éjecté, Il sera fait prisonnier. Arrivé au pont , le groupe dispose les charges. Cinq minutes plus tard le pont saute. Une brèche de 5 mètres est beante entre les pilliers. Le major ne veut pas revenir par Troarn sachant qu'ils seront attendus par les Allemands, il décide de rejoindre Bures par le Nord. Mais le terrain marécageux enlise la jeep, le groupe continuera à pieds. Ils atteignent Bures à 5 heures, mais apercevant une patrouille allemande ils contournent la localité et change de direction. Ils rejoindront Le Mesnil à 13 heures.
Le pont de Troarn avant la guerre.
Un pont en béton remplace désormais celui en pierres.
Major Tim Roseveare.
Les ponts de Bures A 4heures le lieutenant-colonel Pearson à mené son groupe d'une centaine de paras à travers un terrain boisé du bois de Bures entre le Mesnil et Troarn. Arrivé au carrefour ( situé sur la route , entre Touffreville et le Mesnil), il envoie une patrouille de reconnaissance vers les ponts de Bures (un ferroviaire et un routier). Ces deux ponts franchissent la Dives au Nord-Est de Bures. Le pont ferroviaire au Nord et le routier au Sud. Le capitaine Tim Juckes commandant la Troop N°2 du 3rd Parachute Squadron Royal Engineers, atteint les ponts à 6h30. Au sud après un bref accrochage, la Troop N°3 du lieutenant Shave s'empare d'une ferme et du pont routier. Les charges sont mises en place. Un peu plus au Nord, l'autre équipe que commande le lieutenant Forster, atteint le pont ferroviaire et place ses explosifs. A 9h15, la déflagration casse en deux les ponts de Bures. Misson accomplie pour la Troop N°2 du capitaine Juckes rejoint par le 8e bataillon après avoir posé des mines à Bures. Ce groupe va alors s'enterrer au Mesnil.
Le pont de Bures photographié par la RAF avant le 6 juin.
La maison du garde-barrière fut partiellement détruite par un bombardement en été 1944.
Les restes du pont aujourd'hui.
Le pont détruit photo prise sous un angle différent.
Le lieutenant-colonel Alastair Pearson commandant le 8th Parachute Battalion.