la Jeep. Symbole de la Libération.
Conscient que tôt ou tard les Etats-Unis devront entrer en guerre contre les forces de l'Axe, le Département de la Guerre américain, recherche un véhicule léger de reconnaissance 4X4 léger capable d'évoluer sur pratiquement tous les terrains. En jun 1940, un cahier des charges assez strict est proposé à plusieurs industriels. Seuls Bantam (iniciateur du projet), Willys et Ford seront retenus. Chaque firme devra monter son prototype, dans un délai très court, afin que les militaires puissent faire des séries de tests poussés à l'extrême. C'est le modèle de Willys qui séduira le plus les autoritées militaires et fut adopté. Le constructeur fera subir à son prototype quelques modifications avant que ne soit lancée la première commande, Ford devra construire les modèles sous licence Willys et Bantam écarté, se contentera de la fabrication des remorques. Suivant les règles du Quarter Master Corps de l'US Army, les plans et les brevets du nouveau véhicule appartiennent au gouvernement qui peut choisir le fournisseur de son choix, mais face aux événements mondiaux, l'US Army demande à Willys d'augmenter la production journalière, qui arrivera vite à saturation. Ford saute sur l'occasion en proposant de prendre la moitié du volume de Willys pour doubler la quantité de véhicules construits. Recevant ces premiers contrats de production début 1942, son premier modèle se prénomme Ford GPW. Si les deux modèles qui sortent des usines Ford et Willys sont identiques dans la conception, le patron John Ford impose sa marque sur la quasi totalité des pièces du véhicule, avec le marquage "F" pour bien différencier ses constructions. Entre 1941 et 1945, 800 000 exemplaires sortiront des deux usines.
L'origine du mot "jeep" reste assez flou et plusieurs hypothèses seront avancées, il est plus traditionnellement admis que le nom fait référence au projet initial de Bantam puis sera développé par Ford Motor Company sous le nom de Ford GPW. GP signifiait Général Purpose pour un usage général et Governement Purposes pour un usage gouvernemental.
* Il est plus souvent reconnu que son nom provient d'une bande dessinée parue dans les années 30 "Popeye" où apparaît en 1936, un animal imaginaire du nom d'Eugene the jeep. Ce petit animal de la jungle, habile et possèdant des facultés extraordinaires, capable de se sortir des situations difficiles. Le surnom "jeep" serait alors attribué au véhicule en raison de ses caractéristiques exeptionnelles.
* Une autre possibilité du surnom pourrait aussi venir de "Just Enough Essential Parts" (juste assez de pièces essentielles), nom donné par les GI après les premières apparitions du véhicule sur les theâtres d'opérations, car ses voitures étaient assez minimalistes sans aucun confort et prévues pour une durée de vie limité.
* La dernière hypothèse avancée apparu en 1941 où le major E.P. Hogan réalise un article sur la jeep dans la revue "Quartermaster Review", dans lequel il écrit que le mot "jeep" était déja employé lors de la première guerre mondiale, désignant une jeune recrue ou un nouveau véhicule militaire motorisé non testé.
Quoi qu'il en soit, ce véhicule fut présent sur tous les theâtres d'opérations de la seconde guerre mondiale et bien au-delà, dans différentes armées ( France, Israël etc...), la mythique "jeep" restra associée à la libération. Toujours très prisée par les collectionneurs du monde entier grâce à son fonctionnement assez simple et peu coûteut (jusqu'à une certaine époque pour certaines pièces) elle occupe une place de choix dans de nombreux rassemblements des groupes de reconstituations et a encore de beaux jours devant elle.
Le premier prototype du constructeur Bantam, malgrè la forme de la caisse assez reconnaissable, l'avant du véhicule va encore évoluer.
Le modèle de la jeep Willis, si la caisse reste assez identique aux modèles que nous connaissons tous, c'est la partie avant qui fut modifiée avec un capot plus long et qui perd son arrondi sur le devant, les phares incorporés dans la calandre et les ailes sans rajouts sur les côtés. Le cadre du pare brise sera lui aussi modifié, sa partie basse comportera plus de tôle, ainsi qu'une bande métallique placée au milieu du pare brise.
Modèle Willys MA de 1941.
Une jeep Willys de la deuxième génération d'un groupe de reconstitution.
Jeep de 1942 équipée d'un canon.
Une vue détaillée des organes de la Jeep.
Des troupes aéroportées s'entrainent au déchargement d'une Jeep d'un planeur américain Waco.
La version amphibie mise au point pour la Jeep.
Les commandos du SAS britanniques sont aussi équipés de la jeep, ce qui leur permettaient une grande mobilité d'action pour leurs raids sur les arrières ennemis notamment dans le désert, comme ici en 1943. Les barres de la calandre ont été sciées pour un refroidissement rapide du moteur.
Une jeep des SAS, surchargée de matériels et puissament armée.
Sicile 1943 le caporal Paul F. Janesk pose dans sa jeep. (US Signal Corps).
Dans la matinée du 6 juin 1944, des parachutistes britanniques de la 6th Airborne, viennent de prendre une jeep arrivée en planeur Horsa et repartent lourdement chargés. Cette photo n'est pas s'en rapeller l'action du major Roseveare qui dans les premières heures du 6 juin traversa le village de Troarn à vive allure au milieu d'une concentration d'Allemands, avec une jeep et une remorque pleine d'explosifs. Ces pains de plastic étaient destinés à faire sauter le pont de Troarn.
Lors de la bataille de Normandie, des Allemands examinent une jeep. (Bundesarchiv).
Hiver 1944 jeep avec des protections tollées dans les Ardennes (US Signal Corps).
Jeep de la 6th British Airborne Division lors de l'opération "Varsity" en 1945. (twitter.com)
Vienne 1945 un bien curieux équipage pour cette jeep, le conducteur est américain, assis à côté d'un Russe, les deux passagers arrière sont Britannique et Français. Il s'agit d'une patrouille internationale divisée en secteurs et contrôlée par les Alliés. Merci à l'internaute qui à pû me renseigner. (USSignal Corps).
Jeep et Dodge utilisés par la Légion étrangère française.
La remorque du constructeur Bantam.