Objectif la Haye-du-Puits. 2eme partie.

    Après avoir nettoyé tout le Mont de Doville, grâce à l'appui du bataillon de réserve de Robinson à l'aube,  le 314th va    pouvoir s'avancer au plus près de la Haye-du-Puits, cependant la progression est stoppée par l'artillerie allemande devant la ville. Le 315th après une bonne avancée le matin du 3 juillet à été freinée par les haies et par la rencontre avec des engins blindés allemands. Ils ouvrent le feu sur les chars d'accompagnement, et met l'infanterie en déroute. Les fantassins refluent en arrière  dans un grand désordre. Les choses seront rapidement reprises en mains, mais la progression restera lente. Arrivant à trois kilomètres des hauteurs de Montgardon, le 4 au soir, alors que deux compagnies sont au repos, une contre-attaque de l'infanterie allemande, appuyée par des engins blindés les surprends. Encerclés les Américains résistent et bientôt l'artillerie qui vient de s'installer sur le Mont de Doville offre son appui, les GI's tiennent bon et capturent 64 prisonniers.

   A l'Est, les parachutistes de la 82nd Division, s'élancent à l'assaut de la crête de la Poterie aux travers d'un terrain occupé par des haies.  Sous l'impulsion du Major-General Ridgway, les paras s'emparent de la Poterie à la faveur de la nuit, et le jour suivant ils tiennent solidement la position, devant cet assaut en force l'infanterie allemande décroche. Ce 4 juillet, va être pour  la 90th ID encore très couteuses en vies humaines. Après un barrage de son artillerie à l'aube, les    Allemands ripostent, les Américains craignent de voir arriver l'infanterie ennemie d'un moment à l'autre, mais celle-ci ne vient pas. La progression sera confuse pendant toute la journée. Les    hommes du 358e IR vont se retrouver cloués sur place par un canon et des mortiers qui font des ravages.  L'assaut demarre enfin avec la tombée du jour , les Allemands du Mont Castre sont pris sous le déluge du feu de l'artillerie américaine qui se déchaîne, leur occasionnant de nombreuses pertes, ne pouvant compter sans aucune réserve et devant la prise de la Poterie par les paras, ils décident d'écourter leurs lignes. Les troupes de la 90th vont mettre à profit ce retrait pour avancer, plus particulièrement au Sud (secteur du régiment du colonel Partidge)    dans le contournement du Mont Castre, les hommes sont trempés et épuisés et à minuit Partidge fait stopper toute avance pour créer une ligne défensive. Pour cette seule journée la 90th ID enregistre des pertes encore plus élevées que celles de la veille.

    Le 5 juillet l'aviation va enfin pouvoir fournir un appui aux troupes avec l'arrivée du beau temps. Le régiment de réserve de la 90th (357th) sera envoyé au Sud du Mont Castre, pour remplacer le 358th IR déjà très éprouvé par de nombreuses pertes, mais les nouveaux venus ne progesseront guère plus. En revanche,  le 359th IR  parvient à mi-pente du Mont dans le secteur Est.  La Haye-du-Puits est toujours aux mains des Allemands, et le commandant de la 79th ID est bien décidé à  s'en emparer par une percée rapide par L'ouest de Montgardon, ce mouvement permettrait d'encercler les forces allemandes de Montgardon et la Haye-du-Puits par le Sud. A midi le 313th IR de reserve demarre  et s'empêtre dans un terrain marécageux coupé par un reseau dense de haies, arrivant au pied des hauteurs de Montgardon qu'en fin d'après-midi. Les troupes  sont prises à partie par l'artillerie allemande, puis devra subir deux contre-attaques de la 243e DI. Les Américains refluent sur plusieurs kilomètres. Le 315th IR du colonel Mac Mahon est alors lancé directement de front et monte à l'assaut du flanc Nord des hauteurs de Montgardon.

     Après deux journées où les troupes américaines ont bien progressées les gains de terrain gagnés les 4 et 5 juillet sont très en dessous des prévisions de l'Etat-Major de Middleton. Malgrè des pertes élévées  les Allemands tiennent fermement la ligne principale, contre laquelle les GI's butent.  Les pertes  accumulées par les Américains n'auront aucune influence sur la suite de l'offensive, en effet ils disposent de réserves importantes, à l'inverse des Allemands.