48th Royal Marines Commando / 4th Spécial Service Brigade.
La formation des commandos britanniques remonte à 1940, par une demande du Premier ministre Winston Churchill. Au début les commandos étaient composés de bénévoles, dont le rôle était de conduire des incursions nocturnes sur les côtes des pays d'Europe occupées. En 1943, ils seront regroupés en formation d'infanterie d'assaut servant de fer de lance dans les opérations de débarquement amphibies. Le premier commandant de la force des British Commando fut Sir Roger Keyes amiral dans la Royal Navy, vétéran des opérations de débarquement de la Première Guerre mondiale, notamment à Gallipoli en 1915 et Zeebrugges deux ans plus tard.
Créé en mars 1944, le 48th Royal Marines Commando sera la derniere unité de ce genre à être formée jusqu'à la fin de la guerre. Il fut placé sous le commandement du lieutenant-colonel James Moulton. Les hommes partent suivre un entrainement épuisant raccourci à l'école des commandos britanniques d'Achnacarry en Ecosse, puis seront regroupés avec ses autres unités soeurs (41st, 46th, 47th Royal Marines Commando) au sein de la 4th Spécial Service Brigade, en prévision du débarquement en Normandie. Pour le Jour J la mission dévolue aux troupes la 4th SSB était la prise de plusieurs villages côtiers normands, y compris Luc-sur-Mer, Saint-Aubin-sur-Mer et Langrune-sur-Mer, avant de percer à l'intérieur des terres et capturer le point fortifié proche de la station radar de Douvres et tenir la position pendant 48 heures avant d'être relevé. Le 48th RMC débarque en premier le 6 juin sur la plage de Juno devant Saint-Aubin-sur-Mer avant d'attaquer Langrune-sur-Mer qui fut libérée après de violents combats et des pertes sévères, puis occupe une position d'attente de renforcement.
Le reste de la 4th SSB conduit deux attaques pour prendre une colline près de Dozulé qui restent vaines. A la suite de ces deux échecs, le 48th est renforcé par les 46th et 47th Royal Marines Commando et doit contourner le village de Dozulé et occuper le haut de la colline (point 120) afin de couper la retraite à un certain nombre d'Allemands en détruisant leurs véhicules. La relève ne fut jamais effective. Au lieu de celà les troupes de la 4th SSB suit les armées alliées dans sa course à la Seine et prendra part aux libérations de Pont-l'Evèque, Saint-Maclou, Pavilly, Yerville, Motteville, Yvetot, Bermonville et Valmont, avant de sortir de la ligne de front le 18 août 1944.
La 4th Special Service Brigade retrouve la ligne de front pour participer à la Bataille de l'Escaut et l'opération Infatuate. Le 1er novembre le 48th Royal Marines débarque sous une pluie d'obus allemands et avec la participation des blindés remporte son premier objectif, une rangée de postes de tirs bétonnés et se tourne immédiatement sur le prochain, une station radar qui avait été déserté de ses défenseurs. Le 48th Royal Marines doit ensuite s'emparer d'une batterie d'artillerie où la troupe Y avait été presque entièrement massacrée avant d'avoir pu l'atteindre. Un tir d'artillerie de soutien est déclenché sur la position, avec la participation du HMS Roberts de la Royal Navy et les pièces de la 2nd Division canadienne. La seconde attaque conduite par la troupe Z, est taillée en pièces par les mortiers allemands laissant de nombreux morts et blessés sur le terrain. Une nouvelle frappe est effectuée, cette fois se sont les pièces d'artillerie et les avions d'attaque au sol Hawker Typhoon canadiens armés de roquettes qui passent à l'action, puis le 48th Royal Marines Commando déclenche un nouvel assaut parvenant finalement à s'emparer de la batterie et capture une centaine d'Allemands. Son prochain objectif est la prise du village Zouteland dans le Sud-Ouest des Pays-Bas, l'attaque est prévue pour le 2 novembre. Après un tir de barrage du HMS Erebus le 48th Royal Marines part à l'assaut à l'aube et après deux heures de combats la garnison allemande capitule.
Après la Bataille de l'Escaut le 48th poursuit son avance et fera partie des troupes d'occupation de l'Allemagne. Il est dissout en 1946. Après la guerre les Royal Marines seront engagés dans toutes les interventions extérieures britanniques de l'après-guerre de la Palestine à l'Irak en 2003, en passant par la Corée, Chypres, Oman, le Koweit, le Belize, Bornéo, la Tanzannie, les Malouines, l'ex-Yougoslavie. et l'Afghanistan. Aujourd'hui ils sont les dignes héritiers, fiers de perpétrer l'esprit Commando acquis par leurs aînés sur les champs de batailles de l'Europe.
Sir Roger Keyes, vétéran des débarquements de la première guerre mondiale, premier commandant des British Commando. (Russell).
Insigne de béret des Royal Marines Commando. (UK Gov).
Commandos britanniques à l'entrainement à Achnacarry en 1943.
Toujours à Achnacarry deux commandos franchissent une rivière sur un pont en corde. Les tirs se font avec des munitions réelles.
Fantassins du 48th RMC débarquant devant Saint-Aubin-sur-Mer.
Troupes du 48th Royal Marines Commando à Langrune le 6 juin. (IWM).
(Photo De Roust Jente).
Badge d'épaule des Commandos britanniques.
Royal Marines Commando pendant le conflit des Malouines. (Militaryimages.net).
Badge d'épaule actuel des Royal marines Commando.
Royal Marines Commando à l'entrainement.