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Normandie-1944, L'été de la Liberté
12 avril 2014

La Bataille de Saint-Lô.

  Située à un carrefour stratégique la ville de Saint-Lô chef lieu du département de la Manche était en 1944 un enjeu important pour les Américains afin de bloquer les renforts allemands venant de Bretagne. La cité abritait également le QG du LXXXIV ArmeeKorps (84e corps d'armée) allemand, elle est placée sous la responsabilité du général Eugen Meindl commandant le 2e corps parachutiste. L'état-major US avait prévu sa prise à J+9, c'est pourquoi la ville avait été bombardée une première fois dans la nuit du 6 au 7 juin 1944, la veille des tracts d'avertissements largués par avions avaient été dispersés par le vent sur les communes voisines. Le raid est concentré sur la gare ferroviaire et la centrale électrique de la ville, il provoquera la mort de près de 800 civils. La cité va encore endurer ce calvaire pendant une semaine et sera peu à peu transformée en un amas de décombres, elle gardera son surnom de "capitale des ruines". Cependant ce que l'armée américaine n'avait pas envisagé c'est la topographie des lieux, avec un bocage très dense qui rendait difficile le déploiement des divisions blindées, de leurs côtés les Allemands avaient su tirer parti de ces structures et n'avaient pas pris des mesures de défense particulière pour en assurer la défense en profondeur. Le général Omar Bradley commandant la 1st Army, va confier au XIXe Corps d'armée du général Charles H. Corlett la mission de l'attaque de la cité normande, ce dernier regroupe notamment les 29th, 30th et 35th divisions d'infanterie qui vient d'arriver d'Angleterre. En face les Allemands ont deux corps d'armée sur le front de Saint-Lô, où on y retrouve la 352e division d'infanterie (une survivante d'Omaha) sous les ordres du général Dietrich Kraiss ainsi que la 3e division du 2e corps parachutiste commandé par le général Eugen Meindl. Le général Badley avait prévu de débuter son attaque pour le 9 juillet, mais il doit la décaller le 11, car les conditions météo n'étaient pas favorable à l'action des chasseurs-bombardiers mais également pour faire souffler les fantassins exténués par des attaques incessantes et attendre l'arrivée de la 35th ID fraichement débarquée.

  Les forces américaines doivent premièrement prendre la colline 192, un point culminant du sommet du quel les Allemands avaient une excellente vue sur le secteur du Ve Corps américain et pouvaient donner à l'artillerie les bonnes coordonnées de tirs, sa prise était donc primordiale pour le bon déroulement de l'avance du XIXe Corps sur la ville. Le Ve Corps, et la 2nd Division d'infanterie américaine (Indian Head) s'employèrent à la prise de la colline. La 2nd ID débarque sur Omaha le 7 juin et à la mi-juin son 38th régiment d'infanterie tente en vain de s'emparer de la colline 192 sur la route de Saint-Lô , de plus un bataillon allemand de la 3e DI parachutiste avait formé au sommet un système de défense assez élaboré avec ses points d'appui qui pouvaient se soutenir mutuellement, Malgé un pillonage intensif de l'artillerie américaine ces positions demeuraient intactes. Le bombardement aérien du 11 juillet au matin est décommandé à cause de la brume matinale, c'est l'artillerie qui prépare le terrain avec un tir de barrage de vingt minutes, peu après 6h00 la division passe à l'offensive. Les combats farouches pour la colline 192 durent toute la journée, causant des pertes importantes dans les deux camps, le 38th RI arrive à midi au sommet et creuse pour renforcer ses position tandis que le 23rd RI de la division nettoie le versant  Est de la colline et un bataillon l'occupa en soirée au-dessus de la route de Bérigny. Des petites contre-attaques nocturnes ennemies sont repoussées sans mal par l'artillerie américaine. La 2nd ID avait capturé le meilleur point d'observation sur le secteur de Saint-Lô, d'ou les Américains pouvaient voir l'arête de Martinville prochain objectif du XIXe Corps sur la route de la ville. Lors des combats elle déplore la perte de 69 morts, 328 blessés et 8 disparus, pour un gain mince de 147 prisonniers.

   De son côté Charles Gerhardt commandant la 29th ID avait planifié son action sans avoir recour à un assaut frontal de la ville, mais prendre les hauteurs proches à savoir la colline 122 au nord et l'arête de Martinville à l'Est, avec la 2nd ID installée sur la colline 192, il espérait menacer d'encerclement la ville forçant les Allemands à fuir, plutôt que de les affronter dans une cité dévastée par les bombes. Il charge son 116th régiment d'infanterie commandé par le colonel Charles D.W. Canham de faire mouvement au sud près du flanc gauche de la 29th ID en direction de l'arrête de Martinville, puis de bifurquer à l'ouest pour descendre l'arête et aboutir sur le bord oriental de Saint-Lô. Le 115th IR quant à lui est chargé de faire une attaque de diversion depuis le bas de la route Isigny-Saint-Lô en direction de la colline 122 protègeant le flanc droit de la division.Dans les premières heures du 11 juillet une contre-attaque menée par des parachutistes du 2e corps allemand bouscule le 1er bataillon du 115th IR et pendant quelques instants le sort des armes semble être à l'avantage des attaquants. Les hommes du major Glover S. Johns sont submergés et deux compagnies décrochent dans le plus grand désordre, le colonel Goodwin Ordway dont le PC est situé derrière le bois de Bretel renforce son dispositif pour défendre son périmètre, mais à 7h30 les assaillants se replient après avoir perdu plus de 80 dès leurs. Les pertes américaines sont de 184 morts et blessés.

  Une heure plus tard l'attaque ordonné par Gerhardt débute le 116th IR effectue sa manoeuvre, tandis que sur la droite le 115th IR fait route en direction de la Luzerne au nord-est de Saint-Lô. La progression est lente, près de Saint-André-de-l'Epine, le major Sydney Bingham du 2e bataillon qui vient de longer la route de Couvains au Calvaire doit faire face à une vive résistance ennemie, de toute évidence la préparation d'artillerie qui à précédé l'attaque n'à pas été efficace, de plus les haies cachent l'observation. Les mortiers viennent finalement à bout des batteries allemandes installées sur l'arête de Martinville et les ingénieurs enlèvent les mines disséminer sur le terrain. Vers 11h00 les Américains n'ont progressés que de 600 mètres, mais ils profitent d'un fléchissement des Allemands qui épuisés reculent. Un peu plus tard, le 2e bataillon marche vers l'ouest après avoir atteint le croisement des routes de Couvains et de Martinville. A ce moment le général Gerhardt espère encore entrer dans Saint-Lô, mais l'après-midi est décevante. Le 115th IR réorganisé après l'attaque allemande du début de la matinée et dont son objectif était une position élevée à la Luzerne se voit finalement attribuer un secteur trop large de résistance ennemie. Mais quand la nuit tombe seuls quelques progrès en direction de la Belle-Fontaine sont enregistrés.

  Le 12 juillet, le général Charles Gerhardt est optimiste, le 2e bataillon du 116th IR est sur la hauteur de Martinville, le 3e a atteint le dos du terrain sur lequel court la route de Bayeux et le 1er placé au centre doit essayer le long du fossé qui sépare les deux lignes de hauteurs de pousser jusqu'à la Boulaye et La Madeleine.Le 175th IR de la 29th ID est prêt pour une attaque et la situation évolue favorablement. Cependant les Allemands ont organisé près de la Boulaye une forte ligne de résistance qui se prolonge au nord vers Martinville. Trois bataillons ennemis garnissent cette ligne avec de nombreux 88 qui constamment déplacés démoralisent les Américains incapables à la fois de localiser les batteries ennemies et de péciser la position de leurs propres unités. La Wehrmacht enregistre aussi un beau succès à l'aide d'un faux ordre qui lancé dans excellent anglais provoque le repli du 741st bataillon de chars. Enfin au sud de la route de Bayeux, les Allemands occupent la crête 101 et de là neutralisent toutes les contre-attaques. La journée du 12 juillet s'écoule sans que le 175th IR ne puisse jouer un rôle actif. Gerhardt le pousse pourtant de progresser le lendemain le long de la route de Bayeux vers La Madeleine. Les efforts du colonel Reed poursuivis toute la journée du 13 sont vains. Le manque d'essence le prive de l'appui des blindés et le mauvais temps également du concours de l'aviation. Des mouvements qui semblent avoir pour but de donner plus de liberté d'action au 175th IR sont éxécutés au cours de la nuit du 13 au 14 juillet, mais l'ennemi demeure si puissant que les changements ne peuvent s'effectuer que par des groupes de 4 ou 5 hommes.

  Devant l'échec des tentatives faites par le 175th, le long de la route de Bayeux - Saint-Lô, le Général Gerhardt décide de réclamer au 116th un nouvel effort le long de la hauteur de Martinville. L'attaque conduite le 15 juillet par le 3e bataillon, échoue tout d'abord. Dans la soirée, des bombes de 500 livres sont lâchées sur les positions de 88 et à 19h30, les 1er et 2e bataillon pénètrent profondément les positions allemandes. Ordre leur est alors donné de s'arrêter et de consolider le terrain conquis. Le Major Dallas peut prévenir à temps le 1er bataillon. Mais un parti du 2e à déjà atteint la route de Bayeux lorsque l'avis parvient au Major Bingham. Celui-ci rejoint néanmoins les éléments avancés en se guidant sur un fil téléphonique, mais l'heure tardive ne permet pas d'organiser un repli. Les Allemands se glissant derrière cette étroite pénétration isolent le groupe Bingham que, seul, un poste de radio relie au reste des forces américaines. Heureusement pour les Américains, les Allemands jugeant leur forces trop limitées, ou plutôt ignorant la situation exacte du "bataillon perdu", ne dirigeant contre lui aucune attaque et se bornent à exercer sur les autres unités de la 29th division une forte pression. Ils reviennent sur la hauteur de Martinville, se glissent entre le 175th et le 116th régiment. Le long de la route de Bayeux, le 175th ne réalise aucun progrès et, au nord-est de Saint-Lô, le 115th IR ne se montre pas plus heureux. Aucune amélioration pendant la journée du 16 juillet. Le 1er bataillon doit résister à deux fortes contre attaques allemandes. La première est précédée d'un barrage d'artillerie si intense que les Américains se terrent pendant deux heures. La seconde accable la compagnie A déjà fort éprouvé par les combats précédents. Mais le 1st sergent Harold E. Paterson, qui a la confiance de ses camarades, réorganisant l'unité avec l'aide du sergent chef Thomas H. Fried et d'un indien nommé "le chef". Remontant vers l'ennemis à l’abri d'une haie, ils lancent des grenades avec tant de succès que les blindés reculent et que la compagnie A peut réoccuper sa ligne de départ ayant perdu 37 hommes mais sauvé tous ses blessés.  Le lendemain, le 17 juillet, les Américains reprennent l'initiative des opérations. Le Colonel Dwyer lance en avant le 3e bataillon mais avertit ses hommes qu'il ne dispose d'aucune réserve et qu'en cas de contre-attaque, tous devront saisir un fusil et se battre comme des "diables". A 4h30, le 3e bataillon se glisse silencieux, le long des pentes au sud de Martinville. Il est commandé par le major Thomas D. Howie. Il a reçu l'ordre, non d'atteindre et de relever le 2e bataillon, mais de le renforcer de telle sorte que les deux unités puissent pousser ensemble vers Saint-Lô. Howie a donné à ses soldats des consignes précises: deux hommes par patrouille sont seuls autorisés, en cas de besoin, à se servir de leur fusil, les autres ne devaient compter que sur leurs baïonnettes.

  Les mitrailleuses et les mortiers allemands sont actifs, mais les Américains ne ripostent pas car seule une action rapide dans le brouillard matinal possède quelque chance de succès. A 6h00, Howie atteint le carrefour de La Madeleine. On devine la joie de Bingham et de ses hommes dont la situation devenait d'heure en heure plus difficile. Et pourtant le drame n'est pas terminé. Il avait été prévu que le 2e bataillon prendrait la tête de l'attaque contre Saint-Lô; épuisé, il ne peut assumer une telle tâche. A 7h30? Le Colonel Dwyer demande par téléphone au 3e bataillon s'il peut se charger de cette audacieuse tentative "Will Do" (nous le feront), réplique aussitôt le major Howie. Mais ce dernier est tué par un éclat de mortier tandis qu'il distribuait les rôles aux différents commandants de compagnies: son assistant, le Capitaine William H. Puntenney prend le commandement du bataillon et, assez tôt, doit vite renoncer au projet, et se borner à lier son sort au 2e bataillon. Le résultat obtenu est donc assez médiocre. Les Allemands, devinant peut-être  les difficultés de leurs adversaires, préparent une contre-attaque. Du sud de la route de Bayeux monte le roulement inquiétant des blindés. Il faut, à tout prix, briser cette tentative. L'intervention de l'aviation est décidée. Les hommes du 116th IR délimitent leurs positions avec des panneaux et des vêtements rouges. La violence est t'elle que des Allemand affolés préfèrent, pour y échapper, se réfugier dans les lignes américaines. Les bataillons isolés reprennent courage. Pour regrouper ses hommes, dans la nuit du 17 au 18 juillet, le Colonel Dwyer décide d'envoyer 40 volontaires, sous le commandement des Lieutenants Hallie F. Williams et Lewis B. White. Ils réussissent à opérer leur jonction avec le "bataillon perdu".

  Malheureusement Williams est tué par un avant poste du 2e bataillon qui ne l'a pas reconnu. Puis la compagnie A du 1er bataillon, réduite à 23 hommes mais renforcée par l'arrivée de 85 remplaçants, est chargée, avec le Capitaine James J. Rabbitt, d'ouvrir un couloir de la hauteur de Martinville à La Madeleine. Divisée en deux colonnes qui gardent un étroit contact, la compagnie dépasse Martinville et traversent la petite vallée qui sépare ce hameau de la route de Bayeux, et, sans trop de peine, rejoint les 2e et 3e bataillons. Dans chaque champ, deux hommes sont laissés pour rendre définitivement la liaison rétablie et permettre le passage du ravitaillement et de blessés. L'ennemi donne des signes d'une grandissante désorganisation et ne réagit pas. Les trois journées tragiques laissent aux hommes du 116th régiment, à ceux des 1er et 2e bataillons surtout, un terrible souvenir. Ils ont manqué de vivres, n'ayant avec eux que des rations K pour deux repas. Ils ont dû, pour pouvoir accéder à un puits, éliminer un nid de mitrailleuses dissimulé derrière une haie. Ils ont vu des blessés mourir faute de soins, malgré le plasma sanguin lancé d'un avion, malgré le dévouement de trois infirmiers et celui d'un médecin autrichien fait prisonnier le 17. Ils leur ont fallu ruser avec l'ennemi pour leur dissimuler leurs faiblesses. Pour économiser leurs munitions, et pour éviter encore une attaque de blindées, ils ont pu mettre à profit un dépôt de Teller mines allemandes, Heureusement découvert. Ils n'ont jamais désespérer. Le Major Bingham se défendra même d'avoir été encerclé et affirmera qu'il aurait pu rétrograder à tout le moment, mais qu'il avait acheté trop cher la position pour la rétrocéder à vil prix. Au moment, en tout cas, ou l'isolement des 2 bataillons cessent, la 29th division est au seuil de la victoire. Les Allemands s'en rendent compte et leur pessimisme est grand.

  Dans un verger, au sud de Couvains, 300 hommes environs on été réunis. C'est a eux que le Général Gerhardt, le cigare à la main, s'adresse ce 18 juillet: << Voici un événement historique, je désire que chaque homme y apporte sont courage. Nous devons être prêts à toute rencontre. Nous sommes les représentants de la division et de l'armée américaines."Sous la direction du Brigadier Général Cota, qui a apporté tous ses soins à l'organisation de cette "Task Force Cota >> (il y a mêlé des éléments de reconnaissance, tanks, tanks-destroyer, génie). La colonne se met en marche à 15h30, avec 30 minutes de retard sur l'horaire: Les blindés d'abord puis ensuite l'infanterie dans les GMC suivis par le génie, avec chaque véhicule espacés de 100 mètres. Les Américains passent d'abord sur un petit chemin qui se trouve au sud du bois de Bretel puis emprunte la grande route d’Isigny - Saint-Lô auprès du château de la Fossardière. A un kilomètre environ de la ville, la route décrit une grande courbe. Au moment ou la colonne de Cota l'atteint, le 1er bataillon du 115th arrive sous les ordres du major Johns. En franchissant la vallée de la Dollée, les Américains subissent le feu sévère des batteries allemandes et le tir déprimant des "snipers". A 18h00, la 29th division pénètre dans la ville, l'objectif initial étant la grande place rectangulaire située auprès de l'Église Sainte-Croix.  Ils ne restent plus aux GI's de s'emparer entièrement de la ville et de déloger, dit-on, 200 soldats allemands. Le Major Johns installe son PC dans le Café Malherbe situé au Carrefour de la Bascule, aussitôt appeler "Morter Corner" (le coin des obus) après de nombreuses salves allemandes tirées sur celle-ci, puis il change d'endroit au profit du Mausolée Blanchet  lequel est plus résistant aux obus et aux éclats. A 19h00 , le colonel sort le fanion de la division. Le sergent chef Gerald F. Davis aide le soldat Francis L. Beins à le  planter dans le trou qu'un obus allemand vient de creuser au pignon d'un café-restaurant à l'entrée de la route d'Isigny et ce petit symbole d'une prise de possession, si précaire qu'elle soit encore amène un sourire sur les lèvres des soldats harassés. Le général Gerhardt se hâte d'avertir le général Corlett de sa victoire. << J'ai l'honneur d'annoncer que la "Task Force C" de la 29th division a occuper le cité de Saint-Lô après 43 jours d'un combat incessant des plages à Saint-Lô >>. Même après la prise de la ville, les Américains sont encore en butte au tir incessant des mortiers et des obus allemands. L'aviation n'arrive pas à découvrir les batteries dont la plus importante se trouve à l'ouest de la Saint-Lô, près de Saint-Gilles. Un obus de mortier tue plusieurs hommes au poste de commandement du colonel Ednie, du 115th IR, qui par un hasard providentiel est épargné. Le capitaine Sydney A. Vincent du 803rd bataillon de tank destroyers est tué au moment où il quitte sa voiture pour coordonner l'action de ses blindés. A 19h30, le général Norman Cota bléssé d'un éclat d'obus au carrefour de la Bascule doit être évacué.

 

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Le Major- Général Charles Harrison Corlett (1889-1971) commandant du XIXe Corps américain.

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Major-Général Charles Hunter Gerhardt (1895-1976) commandant la 29th Infantry Division.

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Major-Général Charles Draper William Canham (1901-1963). En juillet 1944 lors de la bataille de Saint-Lô il commandait le 116th régiment d'infanterie de la 29th Infantry Division avec le grade de colonel. (Public Domain-USGOV-MILITARY-ARMY).

 

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Major Thomas Dry Howie (1908-1944) commandant le 116th régiment d'infanterie de la 29th division. Le 17 juillet  1944 il parvient à secourir le 2e bataillon isolé du major Sydney Bingham près de La Madeleine. Il est tué quelques heures plus tard par un obus de mortier. Il avait fait le serment à ses hommes d'être le premier à entrer dans Saint-Lô. Lors de l'entrée des troupes de la 29th ID dans la ville la première jeep portait le cerceuil du major Howie recouvert du drapeau américain qui fut déposé par ses hommes sur les ruines de i'église Sainte-Croix. (Photo Bob Mebane).

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La ville au début du XXe siècle.

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L'église Notre-Dames très endommagée, une de ses tours s'est effondrée.

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L'église aujord'hui. (Ikmo-ned).

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L'église Sainte-Croix. (Ikmo-ned).

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La statue en bronze de La Laitière Normande réalisée par le sculteur Arthur Le Duc en 1887 installée face à Notre-Dame. Le 8 février 1942 les Allemands la déboulonne pour la refondre pour récupérer le bronze pour l'industrie de l'armement. Au milieu des années 1980, un appel aux dons fut lançé par un commerçant Saint-Lois, pour sa reconstruction. Le projet récolte beaucoup d'argent et c'est le sculteur Louis Derbré qui réalisa la statue d'après les plans originaux.

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La nouvelle statue à plusieur fois changée de place elle se trouve à présent près des escaliers de la place. (Xfigpower).

 

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Les troupes américaines en route vers Saint - Lô.

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Un convoi de la 29th Division entre dans la ville dévastée. 

 

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La gare ferroviare détruite. (Fonds d'archives de Normandie / National Archives USA).

 

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La ville de Saint-Lô rasée à 95% après les bombardements de 1944. Elle fut appelée "La capitale des ruines". Ville martyre de la Seconde Guerre mondiale, Saint-Lô fut décorée de la Légion d'honneur et la Croix de guerre 1939-1945 en 1948. ( Coneil Régional de Basse-Normandie / National Archives USA).

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Troupes américaines dans Saint-Lô.

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Des véhicules américains détruits près d'un square.

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Le cerceuil du Major Thomas D. Howie du 116th Infantry Regiment déposé par ses hommes sur les ruines de l'église Sainte-Croix. Il reste le symbole du sacrifice de la 29th Infantry Division. Son histoire porte le titre de "Major of Saint-Lô".

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Troupes américaines progressant au nord de Saint-Lô.

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Des GI's se reposent dans un foxhole pour s'abriter des tirs sporadiques de mortier qui continuent de tomber après la prise de la ville.

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Un MP de la 29th Division se repose près de l'entrée de la ville. (US Army Signal Corps).

 

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Un convoi de jeeps entrant dans la ville en ruine. (US Army Signal Corps).

 

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Les seuls vestiges de l'ancienne prison qui subsistent. Elle est détruite entièrement dans la nuit du 6 au 7 juin 1944 lors du premier bombardement allié sur la ville. Cette nuit-là  plus de 200 prisonniers dont 76 patriotes ont péris enfermés. La porte de l'ancienne prison est devenue un monument aux matyrs de la 2e Guerre Mondiale. (Xfigpower).  

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Major Glover S. Johns commandant le 1er bataillon du 115th Régiment d'infanterie. Le 11 juillet avant le levé du jour ses hommes sont sunmergés par une attaque surprise conduite par des parachutistes allemands du 2e corps. Au cours de cet assaut il perd 184 hommes.

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Les hommes du 1er bataillon du 115th RI entrent dans Saint-Lô par la route d'Isigny et arrivent au carrefour de la Bascule. Ils sont accompagnés par des blindés. Le restaurant à gauche servira de PC au 1er bataillon du 115th régiment d'infanterie du major Glover S. Johns.

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Une autre photo prise au même endroit un peu plus tard ce 18 juilllet. Le restaurant abritant le PC du 1er bataillon à été sérieusement touché par des obus de mortiers. Un Tank Destroyer du 803rd TD Bn au premier plan à été détruit, plusieurs membres de son équipage sont morts y compris le chef de char. Un des hommes gît derrière le blindé.

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Le mausolee Blanchet au cimetière de Saint-Lô où le où le major Johns du 1er bataillon transféra son PC après avoir quitter le restaurant du carrefour de la Bascule trop exposé aux tirs de l'artillerie allemande.

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Le mausolée de nos jours.(Xfigpower).

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Un Tank Destroyer en action dans Saint-Lô. (US Army Signal Corps).

 

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Un jeune soldat allemand se rend à des soldats de la 29th Division.

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Général der Fallschirmtruppe Eugen Meindl (1892-1951) commandant le 2e corps parachutiste. Capturé à la fin mai 1945, il est libéré le 30 septembre 1947. (Bundesarchiv).

 

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Général Diétrich Kraiss (1889-1944) commandant la 352e Division. Blessé pendant le retrait de son unité en août 1944, il meurt de ses blessures . (Bundesrachiv).

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Commentaires
J
Bonjour<br /> <br /> Saint-Lois je suis très intéressé<br /> <br /> Merci
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U
Bonjour,<br /> <br /> j'ai lu avec beaucoup d'intérêt ce document sur la bataille de St.Lô; il complète ce que j'en connaissait par les lettres de mon père concernant cette bataille si terrible pour les deux côtés et la population civile. Plus jamais ça !<br /> <br /> Ursula Meindl
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L
bonjour Ludo Ladroue, beau travail sur St Lô ma ville natale..Je cherche des documents sur St Clair sur Elle et les combats qui s'y sont déroulés. Mon arriere grand pere Eugene Ladroue fut une des victimes civiles ( blessé le 13 juin 44 et dédédé à Airel le 20 juin) Pourriez vous me renseigner ??<br /> <br /> Merci d'avance
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L
Bonjour Pascal . Il y a des photos que je connaissais pas . Merci pour cet article .Amitiés . Bernard
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D
bonjour pascal! désolé de ce retard pour te répondre,... mais tu as fais un superbe billet, vraiment un beau condensé de ces moments difficiles! je connais bien st lô, mais ça avait été bien aplati...! et un bon choix d'images...! bonnes journées, amicalement, daniel!
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