Au début de la Seconde Guerre mondiale, l'armée anglaise était équipée de l'automitrailleuse Daimler "Dingo", ce petit engin de reconnaissance 4x4 faiblement blindé avait connu son baptème du feu lors de la Campagne de France en 1940 au sein du corps expéditionnaire britannique et s'était montré concluant. Mais quand les commandes de tels véhicules se firent plus nombreuses il devint évident que Daimler ne pouvait pas faire face seul à ces demandes, laissant le champs libre à d'autres compagnies de proposer leur propres créations. L'une d'elles, Humber, du Groupe Rootes, qui produisait déjà des véhicules de reconnaissances, conçu à partir de 1942 un engin similaire au "Dingo".
L'équipage était composé de deux hommes, mais un troisième siège dit d'urgence pouvait être utilisé par un autre membre si nécessaire. Le Humber Scout-Car était armé d'une ou deux mitrailleuses légères Bren de 7.7mm si besoin est. Généralement montées sur le toit, elles pouvaient également fonctionner de l'intérieur du véhicule. Produit jusqu'en 1945, un total de 4102 unités furent fabriquées et livrées aux forces du Commonwealth. Ces engins opéraient surtout au sein des divisions blindées anglo-cannadiennes, servant de véhicules de liaison ou de reconnaissance. Après-guerre de nombreuses forces armées ou de police étrangères en furent dotées, ainsi la police belge en utilisa jusqu'en 1958. Bon nombres furent ensuite réformés, puis utilisés par l'armée britannique comme véhicules cibles pour les chars ou l'artillerie.
Humber Scout-Car. (angelfire.com)
Humber de la 3rd Canadian Infantry Division dans la Rue du Général Moulin, près de la prison de Caen, en juillet 1944. (stolly.org.uk)
Humber canadien de la 3rd Infantry Division détruit pendant les combats de la libération du village de Rots, les 12 et 13 juin 1944. (stolly.org.uk)
Un Humber Scout-Car dans une rue de Falaise, après la libération de la ville. (Bell, Ken, Library and Archives Canada)
