Les ruines de la Liberté.
Avec l'arrivée des troupes alliées venue la libérer la Normandie va connaître à son tour les destructions de certaines de ses villes et villages, tout comme celles et ceux du Nord-Est et de l'Est de la France durant le premier conflit mondial. A mesure que la ligne de front se déplace, le nombre des villes et villages touchés par les obus ou les bombes ne va cesser d'augmenter. Les Normands vont payer leur liberté au prix fort. Les images de leurs calvaires sont rares et pourtant elles existent. Beaucoup vont tout perdre, toute une vie réduite en un tas de gravats, et souvent la vie elle même. Les départements de la Manche, l'Eure, le Calvados et de l'Orne seront ravagés et la population civile endeuillée, les chiffres des victimes ne seront jamais connus avec exactitude, mais on peut avancer une fourchette de 10 000 à 20 000 morts, du début à la fin de la campagne, soit environ un total de 45 000 victimes en comptant les blessés et les sans abris. Beaucoup vont prendre le chemin de l'éxode pour tenter de refaire leur vie ailleurs, en emportant ce qu'ils ont put sauver, à l'image des civils de 1940 fuyants les combats. La liste des localités dûrements touchées est longue, Caen sera bombardée dès l'après-midi du 6 juin, bloqués dans la plaine par les Allemands, les Anglos-canadiens ne pourront la prendre au soir du Jour J, elle fut bombardée pendant plusieures semaines afin d'empêcher l'arrivée des renforts ennemis. Valognes surnomée "Le petit Versailles normand"du fait de ses incomparables vestiges du Moyen-âge sera elle aussi bombardée, le petit village d'Aulnay sur Odon au sud de Caen sera détruit à 90%, Montebourg, Saint-Lô, Vire, Marigny et bien d'autres, ajouteront leurs noms à cette funeste liste.
Un sergent du service cinématographique des armées, en train de filmer une enseigne devenue surréaliste, au milieu des ruines de Caen
Cette Caennaise âgée semble indiquer du doigt l'emplacement où se trouvait sa maison, à un motocycliste britannique.
Un M8 Greyhound passe devant une maison incendiée par un obus de la marine le 26 juillet à Canisy.
Montebourg ravagée.
Le 17 juin, à Orglandes le photographe à fixé sur la pellicule le désarois de cette femme qui revient dans les ruines de sa maison. (US Signal Corps ).
Une colonne américaine traverse une rue de Saint-Lô en ruines. La ville située à un carrefour important à souffert des bombes alliées depuis l'après-midi du 6 juin, pour empêcher l'afflut de renforts allemands, puis de l'artillerie ennemie. Saint-Lô sera alors connue sous le nom de "Capitale des ruines". (US Signal Corps ).
Un D-7 Caterpilar américain en action dans une rue de Valognes. (US Signal Corps ).
Dans un hôpital de campagne des infirmiers américains s'occupent d'une petite fille blessée aux jambes sous le regard de sa mère.
A Valognes deux GI's aident une famille à déblayer les ruines de leur maison. (US Signal Corps).
Des Cherbourgeois tentent de sauver ce qu'ils peuvent des ruines de leur habitation.
Un char Sherman M1 "Dozer" déblayant une rue d'un village. (US Signal Corps).
L'église Notre Dame de Saint-Lô gravement endommagée par l'artillerie allemande. en s'effondrant la tour Nord à éventré la nef.
Dans un hôpital de campagne un infirmier rempli des fiches d'évacuations des blessés civils.
Une nurse américaine osculte une fillette blessée. (National Archives / USA ).
Dans le bocage une jeep sanitaire vient d'amener un enfant blessé dans un hôpital de campagne. ( US Signal Corps ).
Le caporal J.W Curtis du Royal Canadian Army Medical Corps panse la cheville d'un jeune garçon.
Marie Lesage, habitante de Rots montre sa maison endommagée au sergent Desrosiers du Regiment canadien de La Chaudière.
Un soldat américain passe en vélo dans la rue du Val de Saire à Cherbourg ( US Signal Corps).
Des soldats allemands passent dans une rue de Caen ravagée. (Bundesarchiv).
Des jeeps de la 29th Infantry Division entrent dans Saint-Lô en ruines (US Signal Corps ).
Un couple de Caennais regarde un bulldozzer déblayer la rue de Bayeux. En arrière plan on constate que malgrè les bombardements essuyés depuis le 6 juin, l'église Saint-Etienne à conservé intactes ses deux tours.
Un couple de réfugiés avec leurs enfants viennent d'arriver dans un centre d'acceuil à Sainte Marguerite d'Elle.
Ces trois femmes de la même famille fuyant les combats se reposent quelques minutes dans une rue de Mortain.
Fuyant les combats une femme tient sa petite fille dans ses bras, dans une bétaillère tirée par un cheval.
Une mère et sa fille font une halte pour se reposer dans une rue de Saint-Poix.
Des GI's distribuent des saucisses à une famille de réfugiés. ( US Signal Corps ).
Après la fin des combats dans le secteur, des habitants de Montebourg rentrent chez eux.
Sur la même route que la photo précédente, des civils passent devant un Marder III allemand détruit.
Deux soldats britanniques du 2nd Royal Ulster Rifles dans les ruines de Caen.